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L’oeuvre de G Condominas, avant-gardiste des critiques textualistes des post-modernes, ne cesse d’inspirer les jeunes générations d’ethnologues. Il est l’un des premiers à utiliser le terme d’ethnocide ; il le fait à propos des Mnong Gar, peuple montagnard du Sud Vietnam, «son» peuple d’adoption. De la notion d’«ethnocide» à celle d’«espace social», son travail couvre un spectre conceptuel qui va au-delà de l’ethnologie, sa discipline.
Si les lecteurs occasionnels de Georges Condominas retiennent en premier lieu cette notion d’espace social, les lecteurs avertis quant à eux mobilisent et mettent en pratique les réflexions sur la méthode ethnographique que l’on a pu qualifier de «méthode Condo». Ses expériences de terrain, relatées avec une minutie ethnographique reconnue, constituent de plus une source d’inspiration qui entre en résonance avec l’actualité et le quotidien de l’anthropologie.
Pour «Condo», l’ethnographe doit en effet établir une relation humaine véritable avec ses informateurs. Adepte de l’enquête méticuleuse et de la proximité relationnelle poussée, il a aussi initié une réflexion sur les changements occasionnés par le chercheur dans le contexte étudié, point central de la contextualisation somme toute peu abordé jusque dans les années 1980. Les auteurs reprennent d’abord les thèmes de prédilection du grand ethnographe, thèmes toujours d’une très grande actualité.
Le lecteur bénéficiera ainsi d’une vue générale de l’approche de Condominas concernant la pratique de l’enquête et celle du rendu, avant d’aborder les cas d’étude ponctuels de ce recueil.