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Au moment de l'accession à la souveraineté internationale, le manque de techniciens suffisamment formés a largement contrarié le dessein d'une haute administration au Gabon. Aussi aborde t-on les modalités de désignation des élites administratives, mais encore la persistance et/ou l'innovation de celles-ci au cours du temps. A cet effet, trois hypothèses sont privilégiées : une sélection au mérite, une cooptation fondée sur les particularismes sociologiques et un choix influé par des affinités de type parentale, amicale, scolaire...
En effet, de la décolonisation à l'indépendance, la mise en place d'un corps de dirigeants administratifs a constitué un problème récurrent au sein de la fonction publique. Cette perspective a nécessité le recours préférentiel à des cadres dirigeants qualifiés et chevronnés dans les divers domaines d'intervention de l'Etat. Or, les modalités d'émergence de cette élite laissent entrevoir une forte prégnance des logiques géo-ethniques.
Ces dernières non seulement mobilisent plusieurs réseaux, mais considèrent aussi de multiples critères. La compétence, le parcours académique, les particularités sociologiques, les attirances familiales et autres accointances idéologiques y figurent en bonne place. Sans préconiser leur prééminence, il s'agit d'analyser leurs agencements et impacts dans la cooptation ainsi que le déroulé de la carrière des agents de commandement de l'administration à travers l'histoire.