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En un peu plus d'un demi-siècle (1930-1981), la France ne parvient pas à recouvrer une influence majeure en Grèce. Dans sa quête pour retrouver la position privilégiée des années 1920, elle ne mène la plupart du temps qu'une politique de réaction tardive, souvent dictée par les concurrents, dans laquelle se joue une dichotomie entre Etat et acteurs locaux. Le cas grec ne serait finalement qu'une illustration d'une trajectoire globale de "déclin", ou du moins d'une moyennisation, de la puissance culturelle française.
Soucieuse de sa grandeur et plus ou moins consciente de "voyager depuis 1945 en première classe avec un ticket de seconde", selon un diplomate allemand cité par François Chaubet, la France, au-delà du cas de la Grèce, dispose pourtant, à travers sa culture, d'un indéniable élément de prestige qu'il lui faut réinvestir en s'affranchissant de la nostalgie d'un glorieux passé.