On nous bassine tellement avec les nuances de Grey en ce moment, que j'ai envie de parler d'une autre partition, cette dynamique incomparable, que l'écriture de Françoise Rey nous propose avec ce livre érotique. Un livre jouissif de bout en bout, complétement porno à certains moments, mais toujours servie par une belle écriture charnelle, d'une sensualité et d'une crudité qui se mélangent parfaitement à une provocation et un imaginaire débridé. Sans parler de son humour complétement endiablé, on peut y voir aussi une brillante déclaration d'amour. La littérature est en totalité
au service du fantasme, le langage s'y déroule sans inhibition, dans l'adagio, les mots se déroulent vers un érotisme troublant, dans le staccato ils prennent une couleur pornographique, mais sans jamais sombrer dans la vulgarité. La forme épistolaire le rend tellement vivant, qu'il en devient une ode à l'amour, le cri d'une femme à l'écoute de son corps. Chaque mot y devient un petit animal éructant, tout entier tourné vers la satisfaction d'un plaisir entièrement assumé, et chaque mot tient à distance la consommation du désir, le consumé qu'entraîne la jouissance. Ce livre n'est pas fait pour être lu d'une traite, il est préférable d'en picorer une petite bouchée ici ou là, ce livre est aussi fait pour être lu à voix haute - à deux de préférence - et, en ces temps ou la froidure débute son invasion implacable, sous une couette. ;-)
Pour lutter contre l'hiver
On nous bassine tellement avec les nuances de Grey en ce moment, que j'ai envie de parler d'une autre partition, cette dynamique incomparable, que l'écriture de Françoise Rey nous propose avec ce livre érotique. Un livre jouissif de bout en bout, complétement porno à certains moments, mais toujours servie par une belle écriture charnelle, d'une sensualité et d'une crudité qui se mélangent parfaitement à une provocation et un imaginaire débridé. Sans parler de son humour complétement endiablé, on peut y voir aussi une brillante déclaration d'amour. La littérature est en totalité au service du fantasme, le langage s'y déroule sans inhibition, dans l'adagio, les mots se déroulent vers un érotisme troublant, dans le staccato ils prennent une couleur pornographique, mais sans jamais sombrer dans la vulgarité. La forme épistolaire le rend tellement vivant, qu'il en devient une ode à l'amour, le cri d'une femme à l'écoute de son corps. Chaque mot y devient un petit animal éructant, tout entier tourné vers la satisfaction d'un plaisir entièrement assumé, et chaque mot tient à distance la consommation du désir, le consumé qu'entraîne la jouissance. Ce livre n'est pas fait pour être lu d'une traite, il est préférable d'en picorer une petite bouchée ici ou là, ce livre est aussi fait pour être lu à voix haute - à deux de préférence - et, en ces temps ou la froidure débute son invasion implacable, sous une couette. ;-)