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Au IXe siècle, le duché de Bourgogne transjurane (les diocèses de Genève, Lausanne et Sion) et l'abbaye Saint-Maurice d'Agaune sont au coeur de l'Europe carolingienne et, lorsque l'Empire disparaît en 888, le comte-abbé Rodolphe fonde le royaume de Bourgogne. Ce nouveau royaume centré sur le Léman est un remarquable exemple de continuité : non seulement les usages carolingiens se maintiennent plus longtemps qu'ailleurs, mais les Rodolphiens sont en Europe les seuls successeurs des Carolingiens a régner continûment jusqu'au XIe siècle.
La Transjurane se transforme néanmoins. Alors que les raids païens menacent et que le roi est absorbé par l'agrandissement de son royaume, des élites d'origine diverses commencent à former une puissante aristocratie, de plus en plus lignagère et seigneuriale. Conrad le Pacifique, frère de l'impératrice Adélaïde, et son fils Rodolphe III tentent alors une reprise en main. Ils privilégient les parents du roi et les églises, sur le modèle des empereurs ottoniens, puis certains grands laïcs, les futurs comtes de Genève, de Bourgogne et de Savoie.
Apres le rattachement de la Germanie en 1032, les premiers empereurs Saliens gouvernent en vrais rois de Bourgogne jusqu'au temps de la crise de l'empire et du conflit avec le pape. Un siècle après derrière grande synthèse sur le royaume de Bourgogne, cet ouvrage met en lumière un épisode mal connu de l'histoire de l'Europe en général et de la zone alpine en particulier, une autre période brillante entre la grande époque des Burgondes et l'expansion savoyarde.
Sur les bords du Léman, au carrefour des grands ensembles européens, de leur histoire et de leur historiographie, le royaume de Bourgogne Transjurane constitue un des maillons essentiels d'un monde lotharingien disparu, celui d'une grande zone de contact centre-européenne. Dans une région aujourd'hui divisée par les frontières politiques mais alors unie, se déroule une expérience unique, la transition par étapes, du monde carolingien au monde seigneurial, via le royaume carolingien tardif et le royaume post-carolingien.
Non sans spécificités issues de la Burgondie, apparaissent ainsi les bases de toute l'histoire médiévale régionale.
De l'histoire locale très vivante
J’ai été surpris par la facilité de lecture. Cette époque est si loin de nous qu'on ne saisit pas son fonctionnement. On est plus habitué à la féodalité. Mais on comprend vite ce qui se trame après ce royaume. Et j’ai personnellement été touché par la bue d'ensemble de mon pays que j'ai pu trouvé dans cet ouvrage.