Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Elle était inconsolable. Allongée à plat ventre sur le canapé du salon, elle sanglota éperdument pendant des heures, repoussant avec colère mes...
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" Elle était inconsolable. Allongée à plat ventre sur le canapé du salon, elle sanglota éperdument pendant des heures, repoussant avec colère mes caresses de réconfort. Quand elle put s'exprimer de manière cohérente, elle se qualifia de 'monstre, monstre, monstre' et menaça d'aller se donner en spectacle dans des foires. Je lui dis qu'en effet, elle était un monstre, dans un sens positif et glorieux ; qu'elle était unique, différente, non pas en degré mais en nature, de toutes les autres femmes que j'avais connues; et que, par conséquent, elle m'était infiniment précieuse. Elle répondit que j'étais fou. 'En quoi est-ce fou, lui demandai-je, d'aimer quelqu'un sans réserve, tel qu'il est, et de ne rien souhaiter de plus ?'
- Je ne sais pas, mais ça l'est. "
Histoires tordues ou histoires à se tordre de rire, les histoires de Jincy Willett s'attachent tendrement à des personnages délicieusement bancals. Les femmes y sont maladroites au sens propre, les hommes au sens figuré. Inutile de préciser que, dès qu'il s'agit d'aller danser, séduire ou simplement discuter, la catastrophe n'est jamais très loin.
Jincy Willett est auteur et éditrice ; elle vit à San Diego, en Californie, où, depuis le succès de L'ouvre-boîtes, elle a de plus en plus de mal à rester incognito.