Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Un soir d'été en province, de la fermeture de la boucherie du village au coucher des enfants. Tel est le "motif" sur lequel travaille l'auteur, à la...
Lire la suite
Un soir d'été en province, de la fermeture de la boucherie du village au coucher des enfants. Tel est le "motif" sur lequel travaille l'auteur, à la manière de Monet, de Ravel, de Téchiné, une certaine tradition française de la description fine. Le registre est celui du secret, de l'intime, de l'émotion furtive. De la musique avant toutes choses.
" Tout immobile. Les hommes assis dans leurs jardins comme les dieux de l'ancienne Grèce. On dirait que plus rien ne nous séparé du cœur de nos désirs. Le soleil descendu avec un mouvement régulier sur cette campagne rase, avec ses champs bien clôturés, ses merisiers, ses noisetiers serrés, et les haies du bocage sur lesquelles les mûres de saison commençaient déjà à noircir ; le mouvement sur la côte de la Châtaigneraie, de l'éolienne. Le soleil rejoignant sa base, atteignant son point le plus bas, ce point d'obscure connaissance, d'obscure tangence, se couchant dans nos cœurs plats comme des champs, dans nos cœurs secs et remués comme de la terre.