Un jeune couple arrive dans la petite ville de Douglas, Oregon pour s’y installer. Un grand saut pour ces new-yorkais, qui se double d’un autre grand écart, puisqu’ils vont devenir, à l’approche de la quarantaine, parents pour la première fois. Scanlon se montre très protecteur à l’égard de Naomi, fragile depuis qu’elle est frappée d’anosmie, elle dont le nez était l’instrument de travail. Justement, dans les brumes de l’Oregon, peu à peu, les odeurs lui reviennent… Scanlon prend son poste à l’université, qu’il aurait rêvé plus prestigieuse, mais il compte
bien se rattraper et se faire remarquer par une nouvelle publication sur les mouvements de masse. Il s’intéresse de près aux sécessionnistes de la côte Ouest, adeptes d’une autonomie de la région, et fait la connaissance de Sequoia, une belle pasionaria du mouvement, et de Clay qui imagine des actions toujours plus radicales.
Mon enthousiasme à la lecture du début ne s’est pas démenti tout au long des 500 et quelques pages, et j’ai toujours réouvert mon livre avec plaisir pour y suivre l’évolution psychologique des personnages principaux. Il est découpé en quatre parties qui chacune culminent sur des scènes un peu plus « choc » mais pas choquantes, comme la naissance du bébé à la fin de la première partie. Les thèmes de la paternité et de la maternité reviennent à plusieurs reprises au fil du roman, chacun des principaux personnages se posant des questions par rapport à son enfant, l’une culpabilise, l’autre est en manque, l’autre court après une paternité qui idéaliserait son couple. Scanlon et Naomi forment un couple vraiment touchant et intéressant, j’ai ressenti un peu moins d’empathie avec Clay et Sequoia, les sécessionnistes. J’ai fait une ou deux grimaces à la lecture de phrases bancales dues visiblement à une traduction un peu rapide, sinon le style fluide et plein de finesse, avec un grand goût pour les descriptions qui touchent, notamment en ce qui concerne les parfums et les odeurs, m’a plutôt séduite. Pendant quelques jours, je ne pouvais sortir sans analyser toutes les émanations qui me parvenaient ! Une bonne pioche de rentrée, une de plus, à recommander aux fans de littérature américaine en particulier… Partez explorer l’Oregon de l’après 11-septembre !
A vous l'Oregon !
Un jeune couple arrive dans la petite ville de Douglas, Oregon pour s’y installer. Un grand saut pour ces new-yorkais, qui se double d’un autre grand écart, puisqu’ils vont devenir, à l’approche de la quarantaine, parents pour la première fois. Scanlon se montre très protecteur à l’égard de Naomi, fragile depuis qu’elle est frappée d’anosmie, elle dont le nez était l’instrument de travail. Justement, dans les brumes de l’Oregon, peu à peu, les odeurs lui reviennent… Scanlon prend son poste à l’université, qu’il aurait rêvé plus prestigieuse, mais il compte bien se rattraper et se faire remarquer par une nouvelle publication sur les mouvements de masse. Il s’intéresse de près aux sécessionnistes de la côte Ouest, adeptes d’une autonomie de la région, et fait la connaissance de Sequoia, une belle pasionaria du mouvement, et de Clay qui imagine des actions toujours plus radicales.
Mon enthousiasme à la lecture du début ne s’est pas démenti tout au long des 500 et quelques pages, et j’ai toujours réouvert mon livre avec plaisir pour y suivre l’évolution psychologique des personnages principaux. Il est découpé en quatre parties qui chacune culminent sur des scènes un peu plus « choc » mais pas choquantes, comme la naissance du bébé à la fin de la première partie. Les thèmes de la paternité et de la maternité reviennent à plusieurs reprises au fil du roman, chacun des principaux personnages se posant des questions par rapport à son enfant, l’une culpabilise, l’autre est en manque, l’autre court après une paternité qui idéaliserait son couple. Scanlon et Naomi forment un couple vraiment touchant et intéressant, j’ai ressenti un peu moins d’empathie avec Clay et Sequoia, les sécessionnistes. J’ai fait une ou deux grimaces à la lecture de phrases bancales dues visiblement à une traduction un peu rapide, sinon le style fluide et plein de finesse, avec un grand goût pour les descriptions qui touchent, notamment en ce qui concerne les parfums et les odeurs, m’a plutôt séduite. Pendant quelques jours, je ne pouvais sortir sans analyser toutes les émanations qui me parvenaient ! Une bonne pioche de rentrée, une de plus, à recommander aux fans de littérature américaine en particulier… Partez explorer l’Oregon de l’après 11-septembre !