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Que Molière ait plus ou moins atteint le but qu'il poursuivait, nous n'en restons pas moins avec un problème d'ordre purement théâtral à résoudre : où est la vraie tradition ? Existe-t-elle ? A-t-elle jamais existé ? L'iconographie nous répond négativement. Le livre de Mahelot est insuffisant, les indications incertaines ; la critique se place sur un plan transcendental qui n'est pas le nôtre et, en outre, elle se contredit.
A quoi donc s'en rapporter pour établir une représentation à la fois vivante et fidèle ? A cet unique témoin inattaquable : l'oeuvre elle-même. Or, si nous la considérons non plus simplement de l'extérieur, mais en nous efforçant de la voir de l'intérieur, dans toute sa réalité dramatique, nous nous apercevrons que les reproches qu'on lui adresse viennent de ce que la plupart du temps on ne joue pas la pièce, on joue à la place une série de sketchs sur l'avarice.