Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
L'Abbé Jules est le second roman d'Octave Mirbeau (1848-1917) paru sous son nom, dix-huit mois après Le Calvaire. Bien qu'il soit beaucoup moins mondialement...
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L'Abbé Jules est le second roman d'Octave Mirbeau (1848-1917) paru sous son nom, dix-huit mois après Le Calvaire. Bien qu'il soit beaucoup moins mondialement célèbre que Le Journal d'une femme de chambre (1900) et que Le Jardin des supplices (1899), aux yeux de nombreux mirbeauphiles qui lui vouent une tendresse toute particulière, c'est l'œuvre romanesque, sinon la plus accomplie, du moins la plus originale, la plus fascinante et la plus puissante qu'il ait écrite. Cette œuvre radicalement subversive apparaît comme bien dérangeante aux yeux de nombre de lecteurs et de critiques. Car elle ne nous aide pas du tout, bien au contraire, à distinguer le bien et le mal, le juste et l'injuste, la sagesse et la folie, le beau et le laid, le respectable et le dégoûtant, le normal et le monstrueux. Et, du même coup, elle brouille et met à mal toutes nos catégories éthiques et esthétiques et contribue à miner les valeurs sociales qui fondent les communautés humaines.