Bien entendu Kafka parle de ses insomnies, de son mal-être, des douleurs physiques qui le harcèlent de plus en plus, il y relate des anecdotes et on découvre des amorces d'écriture de fiction. Mais il parle aussi de la difficulté qu'il a à écrire, de sa paralysie face à la page blanche. Au regard de ses écrits, on peut se douter de son caractère associale, mais qu'un tel génie de la littérature exprime ainsi sa souffrance à écrire, son sentiment d'étrangeté, au sein même de sa famille, cela jette un éclairage tout particulier sur son travail d'écrivain, et explique peut-être
sa volonté que ses oeuvres soient détruites après sa mort, voeux que Max Brod n'exécuta pas, fort heureusement. Face à lui-même il ressent un enfermement, sa difficulté à se rapprocher des autres s'explique aussi par le fait qu'il se sent s'éloigner de plus en plus de la vie. Mais cela reste un témoignage précieux, une pure merveille.
Plutôt qu'un journal, c'est un laboratoire d'écriture.
Bien entendu Kafka parle de ses insomnies, de son mal-être, des douleurs physiques qui le harcèlent de plus en plus, il y relate des anecdotes et on découvre des amorces d'écriture de fiction. Mais il parle aussi de la difficulté qu'il a à écrire, de sa paralysie face à la page blanche. Au regard de ses écrits, on peut se douter de son caractère associale, mais qu'un tel génie de la littérature exprime ainsi sa souffrance à écrire, son sentiment d'étrangeté, au sein même de sa famille, cela jette un éclairage tout particulier sur son travail d'écrivain, et explique peut-être sa volonté que ses oeuvres soient détruites après sa mort, voeux que Max Brod n'exécuta pas, fort heureusement. Face à lui-même il ressent un enfermement, sa difficulté à se rapprocher des autres s'explique aussi par le fait qu'il se sent s'éloigner de plus en plus de la vie. Mais cela reste un témoignage précieux, une pure merveille.