En cours de chargement...
Je m'appelle Anina, j'ai 22 ans et je suis Rom. J'ai connu la misère, les insultes, les camps sordides. En France je n'ai pas toujours mangé à ma faim, j'ai même dû faire la manche dans la rue pour survivre. J'en suis humiliée à jamais. Mais je voudrais aussi vous raconter mon autre histoire. J'ai appris le français avant d'obtenir mon bac et j'étudie à l'université de la Sorbonne pour devenir magistrat.
Quand on a surmonté ce que j'ai connu, c'est que l'on a la rage de réussir, de prendre une revanche sur la vie... Je n'ai jamais oublié d'où je viens et, à travers mon histoire, je voudrais faire comprendre qui nous sommes vraiment. Bien sûr il y a des problèmes, des drames, mais les Roms ne sont pas seulement des "voleurs de poules". C'est une communauté qui a une culture et une histoire fortes. Il ne faut pas en avoir peur, mais essayer de nous donner une chance.
Comme celle que j'ai eue en France...
Des camps de réfugiés Roms jusqu'à la Sorbonne
A travers son témoignage sur son parcours des camps de réfugiés Roms jusqu'à la Sorbonne" veut rentre hommage à ses parents, montrer que les roms ne sont pas que des personnes qui volent, font la manche.. et donner une lueur d'espoir aux Roms de Roumanie.
Voici un extrait qui résume bien ses intentions:
"Les Roms ont évidemment exactement les mêmes capacités que les autres être humains. Je dirais même qu'ils en ont plus , du fait justement des difficultés de leur quotidien, des épreuves qu'ils ont eues à subir depuis des siècles. Cette dureté de vie qui a forgé leur caractère au fer rouge, qui leur donne ce courage, ce gout de l'effort, cette soif de réussir et de se dépasser. C'est ce qui les fait peut être aussi autant aimer la vie, l'instant présent, car le futur est toujours incertain pour les Roms"
J'ai trouvé qu'Anina est restée très pudique et ne semble pas avoir dit ses réelles conditions de vie par honte ou par respect.