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L'objectif du présent ouvrage, qui prend en compte l'Occident médiéval pendant la période qui sépare l'Empire romain de la fin du Moyen Age et de l'invention de l'imprimerie, est de considérer l'écriture comme inscrite dans l'histoire générale, de la situer dans l'activité culturelle, de la voir comme l'expression d'un travail à la fois intellectuel et manuel. Dans ce volume sont étudiées les conditions d'apprentissage de l'écriture, comme un chapitre fondamental de l'histoire de l'enseignement et donc de l'Ecole, les conditions matérielles de sa pratique et des techniques qu'elle met en jeu, et donc les instruments, les supports et les méthodes manuelles et artisanales de maîtrise d'une activité qui débordera peu à peu le cadre de l'Eglise pour devenir professionnelle et privée.
L'écriture peut être aussi la manifestation extérieure d'idées politiques ou de concepts liés au contenu des textes écrits : c'est le cas des documents issus des chancelleries. Elle est enfin, dans la deuxième partie du Moyen Age, le reflet significatif de la diffusion de l'instruction dans le monde laïque, au moment où s'ouvrent les écoles urbaines offrant aux enfants l'instruction élémentaire désormais nécessaire à leur activité professionnelle.