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Depuis qu'il est apparu sur la scène politique ivoirienne et jusqu'à sa disparition, le 7 décembre 1993, le Président Félix Houphouët-Boigny s'est toujours rangé aux côtés des Français, pour la grandeur de la France, contre l'unité de l'Afrique et au détriment de son propre pays. S'il existe bien un "homme de l'ombre" de la politique française en Afrique - comme le note P. Péan, en parlant de Jacques Foccart, par qui tous les réseaux de relations ont été installés en Afrique - il faut qu'il y ait par ailleurs, sur le terrain, des hommes capables d'animer ces réseaux, de les entretenir et de les activer, de les promouvoir dans le sens des intérêts français en Afrique.
M. Houphouët-Boigny a été l'un des chefs d'Etat francophones qui ont joué le mieux ce rôle. Après avoir souligné la liberté d'action d'Houphouët-Boigny en évaluant les institutions ivoiriennes et les choix économiques, l'auteur passe en revue les différentes tentatives de regroupements régionaux des pays africains ainsi que l'unification continentale voulue par N'Krumah. Les "crises" africaines successives sont "revisitées" (Congo, Algérie, Fédération du Mali, Nigeria...) jusqu'à l'apparition fulgurante du Burkinabè Thomas Sankara...
Partout, la Côte-d'Ivoire jouera son rôle d'intermédiaire de la France, y compris dans la "compréhension" de l'Apartheid... Au nom d'un anti-communisme qui épouse la querelle Ouest-Est, Houphouët-Boigny a obéré l'avenir de son pays et le présent de son continent.