Biographie de Pierre Corneille
Pierre Corneille naît à Rouen en 1609. Fils d'avocat, avocat lui-même, il se sent très tôt attiré par la carrière poétique. Ses premières œuvres dramatiques lui permettent de se faire distinguer par Richelieu, de recevoir une pension et d'entrer dans le petit cercle d'auteurs travaillant sous la protection du cardinal. En 1635, il publie sa première tragédie, Médée, puis fait représenter L'Illusion Comique (1636) ; la même année, c'est le triomphe du Cid bientôt suivi d'une querelle avec l'Académie française : on reproche notamment à la pièce son immoralité et son manque de respect des règles dramatiques classiques. Suivent Horace (1640), Cinna (1641), Polyeucte (1642), trois pièces inspirées d'un plus grand souci des règles, puis une comédie, Le menteur (1643). En 1647, il entre à l'Académie, mais l'accueil réservé à Pertharite en 1652 va l'éloigner du théâtre pendant sept ans. Corneille se livre alors à des réflexions théoriques sur son art et à une véritable analyse de la tragédie classique dans les Examens de chacune de ses pièces et les trois Discours (De l'utilité et des parties du poème dramatique, De la tragédie et des moyens de la traiter selon le vraisemblable et le nécessaire, Des trois unités). Ses dernières œuvres (Agésila, 1666 ; Attila ; 1667) ne rencontrant pas le succès espéré et son jeune rival Jean Racine s'imposant progressivement, Pierre Corneille renonce définitivement au théâtre après Suréna (1674). Il s'éteint à Paris en octobre 1684.