Harlem Quartet est la définition inversée du racisme qui court pourtant en filigrane dans ses pages avant d'éclater au grand jour, comme un feu blanc qui crépite et claque et brûle et tétanise. Le narrateur, raconte son petit-frère, l'enfance et la musique, la religion et Harlem, l'adolescence, le Sud dangereux et les amitiés fusionnelles, les amours profonds et la famille chaleureuse ; il tâche de se saisir avec précision de sentiments flottants et dissèque les corps qui s'unissent, faisant de ce livre un concentré d'humanité et d'humanisme (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/07/03/harlem-quartet-james-baldwin/)
Un grand roman !
A travers les parcours tumultueux de ses personnages, James Baldwin soulève des problèmes auxquels il a dû faire face lui-même : homophobie, racisme et religion.
Mais sous sa plume, on oublie toute notion de minorité, de conformité puisqu'il nous parle de l'humain avant tout.
C'est éprouvant, c'est émouvant, d'une grande intelligence et d'une finesse exceptionnelle, entêtant comme un gospel qui résonne.