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Nièce du général, bien moins connue que cet oncle qui l'aimait beaucoup, Geneviève de Gaulle-Anthonioz a pourtant tracé un chemin exemplaire. A 20 ans, résistante déportée à Ravensbrück, elle fait l'expérience de la fraternité, de la solidarité qui sauve. De ces heures noires et d'un inébranlable sens du devoir et de la justice, elle tire la force de dédier sa vie à la défense des plus pauvres. Engagée pendant trente ans auprès d'eux à travers ATD Quart Monde, elle est aussi, ce qu'on ignore, à l'origine de la loi anti-exclusion adoptée par le Parlement en 1998.
Voici donc le portrait intime d'une Française courageuse, d'une "petite dame" à la volonté d'acier, d'une épouse amoureuse et mère attentive, d'une femme entière qui, face aux injustices, a toujours refusé de détourner le regard.
Une femme 5 étoiles
Le parcours de Geneviève de Gaulle-Anthonioz est spectaculaire. Elle entre en résistance à 20 ans, est arrêtée et déportée à Ravensbrück à 24 ans, trahie par un étudiant de son âge.
À la Libération, à peine remise du calvaire des camps de la mort, son traumatisme se mue en désir viscéral de réparation et de justice. Elle crée l’Association des Anciennes Déportées et Internées de la Résistance et témoigne au procès de Klaus Barbie, à Lyon, le 9 juin 1987.
Son engagement auprès de Joseph Wresinski, prêtre fondateur du mouvement Aide à Toute Détresse, va parachever la cohérence d’un parcours d’exception au service de l’humanité.
Bernadette Pécassou nous émeut avec ce portrait tout en justesse d’une très grande dame entrée au Panthéon le 15 mai 2015 aux côtés de son amie des camps de la mort, Germaine Tillion.