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Sud des Etats-Unis, début des années 1980. David et Sarah s'aiment comme seuls peuvent s'aimer des adolescents — intensément, obsessionnellement. Ils ont quinze ans, rêvent de permis de conduire, d'une carrière artistique et viennent d'intégrer une prestigieuse école d'art dramatique. Sous la férule du professeur Kingsley, un "vétéran" de Broadway aux méthodes peu conventionnelles, les deux jeunes gens sont initiés au métier d'acteur — leurs émotions sont exhibées et disséquées, leurs vulnérabilités mises à nu.
Mais en coulisse, c'est un jeu bien plus trouble — de pouvoir et de prédation — qui se joue. Douze ans après la fin de leurs études, Sarah retrouve certains de ses anciens camarades et un nouveau récit nous est révélé. Les rôles sont redistribués, des zones d'ombre sont éclaircies tandis qu'une autre vérité prend forme. Que s'est-il réellement passé à l'époque ? Qui faut-il croire ? Peut-on seulement se fier à soi-même, à ses propres souvenirs ?
Une mise en abyme brillante
Si la première moitié d'Exercice de confiance laisse songer qu'il s'agit d'un classique Bildungsroman dans le monde théâtral, la mise en abîme brillante finalement révélée par l'auteure remet en question la relation si intime qui lie l'écrivain à son lecteur. C'est également l'occasion pour Susan Choi d'accorder un soutien manifeste mais finement amené aux révélations #MeToo qui ont éclaté récemment dans le milieu artistique aux États-Unis... (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/03/15/exercice-de-confiance-susan-choi/)