Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Giraudoux reste celui qui a retrouvé l'amitié des mots. Il ne s'est pas contenté d'écrire ou d'évoquer. Il a eu recours au pouvoir des jeux, au...
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" Giraudoux reste celui qui a retrouvé l'amitié des mots. Il ne s'est pas contenté d'écrire ou d'évoquer. Il a eu recours au pouvoir des jeux, au miracle des rencontres, aux images que la raison désapprouve. Il a su mieux que personne peser les impondérables et a donné une valeur à ce que l'on appelle généralement - et si légèrement ! des petitesses, ces petitesses qui prêtent couleur et chatoiement au tissu de la vie. Il écoute parler et traduit les conversations secrètes que chacun soutient dans son for intérieur et oublie à mesure qu'elles changent sous l'apparence du hasard, un courant continu arrive en bondissant jusqu'à la cascade où s'ouvrent les fleurs liquides, où éclatent les fusées de vapeur et d'eau claire... On le taxait de préciosité : autant confondre le cristal vénitien et les larmes bataviques. Il n'écrivait pas comme on apprend à le faire par correspondance. S'il aimait Racine, c'est qu'il savait lire en filigrane et parce qu'il ne s'est jamais complu à imiter (c'est pourquoi, sans doute, on l'imite tant)... Son fantôme errera de nouveau sur la rive des fleuves, dans les brouillards matinaux, à l'heure où le martin-pêcheur et la libellule se croisent au-dessus des roseaux. " Philippe Soupault