Etudes Tome 396 N° 3 Mars 2002

Nous ne pouvons échapper à certaines questions, inconvenantes peut-être. Quand la raison s'éteint dans l'être raisonnable et sensible qu'est l'homme, est-il encore une personne ? Mérite-t-il encore sa dignité, et d'être traité comme une fin ? Que devient le respect de la dignité quand il y a fléchissement, decrescendo progressif succédant à la progression de toute une vie vers l'autonomie ? Qu'en est-il du vieillard diminué ou débile profond ? Et quand la raison, sur laquelle s'arrime la définition kantienne de la personne, n'est pas encore apparue, quand il s'agit d'embryons, de fœtus, avons-nous affaire à des " choses ", et donc à des moyens disponibles pour une expérimentation ? " Pour une philosophie de l'embryon " MARIE-PIERRE CHARNET