Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Ivan Klima a connu les horreurs de l'occupation nazie pendant la guerre (c'est au camp de concentration de Terezin qu'il a commencé d'écrire) ; les...
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Ivan Klima a connu les horreurs de l'occupation nazie pendant la guerre (c'est au camp de concentration de Terezin qu'il a commencé d'écrire) ; les régimes staliniens des années cinquante; les fastes du Printemps de Prague (Klima était alors le rédacteur en chef de la revue littéraire la plus importante de Tchécoslovaquie) ; la désespérante invasion soviétique de 1968 ; l'audacieux courage des membres de la Charte 77 ; le triomphe de la révolution de Velours de 1989 ; l'incertitude, enfin, qui a suivi la partition officielle de son pays.
Ce recueil d'essais signé d'un des romanciers les plus brillants, les plus humains qu'il y ait en Europe couvre cinq décennies décisives dans l'histoire de la Tchécoslovaquie. Dans celui qui a donné son titre au recueil, Klima évoque l'esprit de la ville qui l'a formé et nourri, cet esprit ironique, cultivé, forgé par l'adversité mais toujours vibrant d'espoir, qui s'incarne chez ses héros, Kafka, Hasek, Havel ; cet esprit qui confère à ses cinquante années d'écriture un ton, un regard qui sont uniques.
" Je suis né à Prague, au milieu de la Grande Dépression, à la veille d'une crise politique qui a ébranlé le monde. (...) Comme nombre de leurs contemporains, mes parents ont cessé de croire à la démocratie. La société leur paraissait malade, il lui fallait des transformations radicales. Mon père jouait du piano, connaissait le latin, parlait six langues. Mais avant toute chose, c'était un technicien. Il était persuadé qu'il n'y avait pas de limites à la raison et au savoir-faire des hommes, que la société devait s'organiser et se planifier selon des modèles précis. Et c'est ainsi que, dans sa jeunesse, il s'est bercé de l'illusion qu'une utopie socialiste était possible. "