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Ce volume offre 511 documents sur la politique extérieure de la France pendant le second semestre de 1921, politique qu'Aristide Briand dirige depuis le début de l'année. A l'égard de l'Allemagne, la politique de sanction fait progressivement place à une politique de négociation. Les accords de Wiesbaden, début octobre, permettent un moment d'espérer une solution à l'amiable du problème des réparations.
Mais quelques jours plus tard, la décision prise par la SDN de partager la Haute-Silésie entre la Pologne et l'Allemagne est suivie d'une nouvelle et grave détérioration des relations internationales. L'opinion allemande ressent le partage comme une injustice. Le rapprochement franco-allemand, à peine ébauché, est arrêté et la bonne entente franco-britannique, que Briand avait restaurée, compromise.
Dans le bassin danubien, où la situation n'est pas encore totalement stabilisée, la diplomatie française s'emploie avec efficacité à désamorcer les crises. En Europe orientale les affaires sont plus calmes ; la paix est revenue entre Polonais et Soviétiques ; Paris se soucie toutefois de l'éventualité d'un rapprochement germano-soviétique. Au Levant, le difficile règlement de l'héritage ottoman contribue à aggraver la détérioration du climat entre Paris et Londres.
Briand entreprend de redresser la position diplomatique de la France, d'abord en allant en personne, en novembre, à la conférence du désarmement convoquée à Washington par le président américain ; son espoir de ranimer l'amitié franco-américaine est déçu. En décembre, il va à Londres rencontrer Lloyd George, espérant rétablir l'entente franco-britannique. Le Premier britannique a en tête un nouveau projet de reconstruction économique et d'apaisement politique en Europe, incluant l'Allemagne et même la Russie.
L'affaire sera débattue en janvier 1922 à la conférence internationale que l'on décide de réunir à Cannes. L'année 1921 se termine donc sur des incertitudes.