En cours de chargement...
L'idée de l'Unité africaine fascine les Africains, au point de susciter des rassemblements qui occultent les différences et les différends. Le projet d'union engagé à Addis-Abéba (Ethiopie) en 1963, n'avait pas intégré le fait qu'il était difficile, voire impossible de fédérer des Etats qui sont différents par la culture, la religion et l'histoire. La renaissance incarnée, en 1999, par l'Appel de Syrte (Libye), dresse un tableau d'attentes déçues et d'espérances en berne.
Les dirigeants africains ont réédité les erreurs du passé. Si la relance de l'idée, après la sclérose de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), est la preuve que l'Union africaine est désormais un rêve partagé, une question demeure lancinante : pourquoi un projet porteur du destin continental a-t-il du mal à se matérialiser ? Au-delà des réponses coutumières, il en est une d'essentielle : "l'unité politique n'est pas réalisable sans unité culturelle".
Les Africains aspirent à une Union africaine qui rompt avec l'Etat-nation et l'héritage du colonialisme.