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Le 7 avril 2024 marque les 30 ans du génocide rwandais. Le récit imposé au lendemain de cet événement tragique a installé les Hutus dans le rôle de "Nazis tropicaux", tout en attribuant à Paul Kagame et à la rébellion tutsie qu'il dirigeait celui de "libérateurs" du Rwanda ayant mis fin au génocide. Ce récit est-il conforme à la réalité des faits trois décennies après ? Patrick Mbeko expose ici deux aspects méconnus et occultés par l'actuel régime de Kigali : le monopole du récit sur le drame rwandais et la persécution des Hutus vaincus en 1994 par les troupes de Paul Kagame.
Pour faire triompher son unique version de l'horreur du Rwanda, Kagame impose le silence aux dissidents rwandais et aux chercheurs indépendants, traque partout dans le monde les Hutus et n'hésite pas à instrumentaliser l'ONU, Interpol et les juridictions étrangères pour arriver à ses fins. Soutenu dans cette entreprise folle par des puissances occidentales, le dictateur rwandais s'autorise tous les excès : agression militaire contre la République Démocratique du Congo (RDC) et commission des crimes de masse dans ce pays, assassinat de ressortissants occidentaux (Canadiens, Espagnols, Belges, etc.), élimination physique de témoins gênants rwandais (Tutsi et Hutus).
Au moment où Kigali commémore le 30e anniversaire du génocide, Paul Kagame peut se réjouir de continuer à bénéficier du soutien des présidents Bill Clinton, Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron ainsi que de la complaisance des médias et de certains universitaires occidentaux, devenus partout les relais de sa propagande. La publication en France du rapport Duclert et l'ouvrage de ce dernier en sont les plus belles illustrations.
Entrons donc sans concession au coeur d'une falsification de l'histoire de la tragédie rwandaise.