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L'implosion de l'U. R. S. S. ouvre-t-elle aux talibans ayant conquis Kaboul la porte des anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale aujourd'hui indépendantes ? Va-t-on vers une résurrection d'un Turkestan qui, au coeur de l'Eurasie, attirerait à lui le Xinjiang chinois, lui aussi musulman et turcophone ? Faut-il à l'inverse considérer comme réels les risques de conflits internes appelant à redessiner la carte régionale sur la base de l'ethnicité ? les guerres civiles du Tadjikistan et de l'Afghanistan voisin, que marquent l'islamisme militant et la question identitaire, sont-elles prémonitoires ? ces questions si souvent entendues masquent en fait une bonne part des vrais enjeux et sous-estiment le souci des Etats centrasiatiques de calmer le jeu, pour mieux réussir leur difficile transition économique.
L'Asie centrale est aujourd'hui à l'heure des constructions nationales et, s'ouvrant au monde (pétrole aidant), redécouvre les horizons plus larges qui furent jadis les siens : ceux que dessine, de la Russie à l'Inde, de la Chine à l'Iran, de la Turquie au Pakistan, le Cercle de Samarcande...