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En fin connaisseur des réalités centrafricaines, l'auteur s'emploie à comprendre pour mieux expliquer comment Ange Félix Patassé, élever par ses partisans aux rang des dieux, a sombré dans le tragique avec les conséquences funestes que la république Centrafricaine, jadis havre de paix, connaît encore aujourd'hui, à l'insécurité permanente avec la prolifération des groupes armés et des rebellions étrangères qui ont fini par y élire domicile.
En 1993, avec son parti le MLPC, Patassée inaugure la "politique du changement", censée conduire tout le peuple à la Terre promise. Mais très tôt, les signes prémonitoires du cauchemar que représente ce changement apparaissent en raison d'une mauvaise gouvernance dont les premiers effets, et non les causes, sont des grèves et des mutineries à la chaîne qui éclatent dès avril 1996. La crise atteint son paroxysme le 28 mai 2001 et le 25 octobre 2002.
Pour couronner le tout, Patassé, vers la fin de son règne, fait appel à Jean Pierre Bemba pour tenter de sauver son régime, tout en se livrant au pogrome sur une partie de la population. Le 15 mars 2003, les Centraficains, en grande majorité ont décidé de "changer le changement" pour de nouveaux lendemains qui peinent encore à enchanter...