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« O splendide et divine lumière, poursuivit Callista, comment renoncer à toi ? Quand je pense qu'un jour il me faudra te perdre à tout jamais ! Chez nous, je restais souvent éveillée la nuit, attendant avec impatience le matin et implorant l'arrivée du dieu du jour. Les premières lueurs de l'Aurore étaient pour moi comme un vin exquis, une coupe de Chio. Lorsqu'il venait jusqu'à moi pour me ravir, comme si j'avais été Sémélé, je pouvais à peine supporter l'éclat de son apparition.
Il fallait le voir s'élancer radieux au-dessus des collines, puis peu après se reposer un instant sur le sommet neigeux de l'Olympe, comme dans un sanctuaire lumineux, en faisant resplendir la plaine de Phrygie. O dieu splendide, à la chevelure éclatante, c'est toi que j'adorerais si je pouvais adorer quelque chose ! Mais j'ai l'impression que je n'adore plus rien maintenant. Je suis si lasse ». Brillante reconstitution de l'Afrique romaine du IIIe siècle, ce roman (publié en 1856) nous entraîne dans l'aventure de la conversion de Callista au christianisme.