Et ça en valait la peine...
Boulet (Raghnarok, Notes, la Page blanche...), ici au scénario, récidive sur les sujets qui lui sont chers ; à savoir l'espace, la science, et les questions un peu existentielles qui viennent avec.
Marje, étudiante, fait ses premiers pas dans le Bolchoi – et le lecteur avec – et dès les premières pages, l'ambiance est posée. Point de grand méchant, point d'univers à sauver : le Bolchoi est aussi bien un jeu vidéo qu'un simulateur scientifique. Et finalement, c'est assez reposant... Si le réalisme se veut le maître mot cependant, attendez-vous à
quelques petits gimmicks, souvent indissociables des thèmes de SF et de réalité virtuelle. Des préoccupations de personnages qui se détournent de plus en plus du réel, des éléments technologiques un peu improbables : rien de bien méchant, mais un peu de grain à moudre pour les plus pointilleux des lecteurs.
Graphiquement, c'est une grosse claque. S'inspirant de l'univers manga des années 80-90, principalement d'Akira, Aseyn rend une copie parfaitement propre, claire et vivante. Le tout donne un look un peu rétro, vraisemblablement pensé comme cela, qui vient se superposer parfaitement à l'ambiance posée et réfléchie de l'écriture.
Pour les amateurs de SF, de réalité virtuelle, et de grosses bastons dans l'espace, c'est tout bon.
Entrez dans l'arène!
A partir du même point de départ que Ready Player One a savoir un monde virtuel aux possibilités infinies, Boulet et Aseyn proposent un divertissement de haute qualité tant sur le plan du scénario que du dessin un peu « rétro mangas ». Une belle série en devenir.