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Qu'au début du XVIIe siècle un ecclésiastique des Pays-Bas méridionaux, ci-devant sujet du roi d'Espagne, se soit trouvé à la tête d'importants évêchés de France, qu'il ait gagné la faveur de deux rois et de trois reines de ce pays, tout en se conciliant l'amitié de hautes personnalités civiles ou religieuses, voilà qui paraît presque incroyable. Tel fut cependant le sort de ce Philippe Cospeau que l'abbé Henri Brémond a appelé un " "François de Sales flamand" .
Par sa prédication, par son combat contre les protestants et les libertins, par son attitude équilibrée face au conflit de l'humanisme et de l'antihumanisme, par sa position modérée devant les problèmes du jansénisme naissant, Philippe Cospeau mérite une place au premier rang des évêques de la contre-réforme catholique en France. Plusieurs faits et circonstances qui ont entouré la carrière de ce prélat ont suscité l'intérêt et l'attention de nombreux auteurs (mémorialistes et historiens).
Mais la personnalité de Cospeau est assez remarquable en elle-même pour mériter une étude indépendante. C'est à celle-ci que s'est attaché l'auteur, Emile Jacques, avec le double souci d'établir une synthèse des différentes relations historiques - enrichie de l'apport d'archives inédites - et d'ouvrir la voie aux précisions ou compléments que pourrait apporter le dépouillement d'archives nouvelles.
Né à Mons (Belgique) en 1912, décédé à Bruxelles en février 1989, Emile Jacques, inspecteur général au ministère des Finances à Bruxelles, philosophe et historien, a consacré une grande partie de ses recherches à l'histoire du jansénisme dont il a été l'un des éminents spécialistes. Il s'est attaché à l'étude de nombreuses figures influentes du XVIIe siècle, dont Cospeau... sera la dernière.
