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Bain de lune. Après trois jours de tempête, un pêcheur découvre, échouée sur la grève, une jeune fille qui semble avoir réchappé à une grande violence. La voix de la naufragée s'élève, qui en appelle à tous les dieux du vaudou et à ses ancêtres, pour tenter de comprendre comment et pourquoi elle s'est retrouvée là. Cette voix expirante viendra scander l'ample roman familial que déploie Yanick Lahens, convoquant les trois générations qui ont précédé la jeune femme afin d'élucider le double mystère de son agression et de son identité.
Les Lafleur ont toujours vécu à Anse Bleue, un village d'Haïti où la terre et les eaux se confondent. Entre eux et les Mésidor, devenus les seigneurs des lieux, les liens sont anciens, et le ressentiment aussi. Il date du temps où les Mésidor ont fait main basse sur toutes les bonnes terres de la région. Quand, au marché, Tertulien Mésidor s'arrête comme foudroyé devant l'étal d'Olmène (une Lafleur), l'attirance est réciproque.
L'histoire de ces deux-là va s'écrire à rebours des idées reçues sur les femmes soumises et les hommes prédateurs. Mais, dans cette île également balayée par les ouragans politiques, des rumeurs de terreur et de mort ne tardent pas à s'élever. Un voile sombre s'abat pour longtemps sur Anse Bleue. Pour dire le monde nouveau, celui des fratries déchirées, des déprédations, de l'opportunisme politique, Yanick Lahens s'en remet au choeur immémorial des paysans : eux ne sont pas dupes, qui se fient aux seules puissances souterraines.
Leurs mots puissants, magiques, donnent à ce roman magistral une violente beauté.
Belle écriture mais roman confus
Dans "Bain de lune", l'écrivaine haitienne Yanick Lahens nous parle de son pays. Elle a reçu pour cet ouvrage le prix Femina 2014.
Il est difficile de chroniquer cet ouvrage car en refermant la dernière page, je ne sais pas trop quoi en retenir. L'intrigue?l'écriture? Haiti?
Tout est assez confus finalement dans ce livre.
Commençons par le point fort: l'écriture. Poétique, envoutante, tout simplement belle. On est souvent emporté dans le récit de cette saga familiale.
Elle apaise et réussit à adoucir le récit conté. Ce dernier est en effet souvent violent, guerrier, loi du plus fort...
Elle détaille joliment la beauté des paysages d'Haiti, nous fait voyager et découvrir ce pays qu'aime profondément l'auteur cela se sent. L'utilisation des mots créoles ajoute au charme, même si du coup c'est compliqué à suivre (le dictionnaire en fin d'ouvrage n'est vraiment pas pratique. J'aurai nettement préféré des notes de bas de page. C'est dommage)
Ce style, ces phrases chantantes et très descriptives, c'est ce qui m'a inciter à poursuivre.
Je ne peux pas en dire autant de l'intrigue. Ce mélange d'Histoire d'Haiti avec l'histoire des deux familles m'a dérangé. Je me suis souvent perdu, voire découragé. Trop de petites anecdotes, trop de personnages, trop de diversions... Ca finit par lasser. Heureusement les chapitres sont courts, ce qui dynamisent la lecture.
Pourtant, les deux histoires différentes, l'une écrite en italique (celle de la naufragée) et l'autre écrite "normalement (celle de la saga familiale) partaient d'une bonne idée. C'est plutot bien mené et bien amené.
Enfin, comme je le disais plus haut, je n'ai pas accroché avec le dictionnaire en fin d'ouvrage. Trop de perte de temps...
A l'arrivée, "Bain de lune" est un bon livre mais qui aurait pu être beaucoup mieux... J'ai quelques regrets et ce sentiment que l'auteur a trop voulu en faire... Dommage
3/5