Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Parfois, le monde entier lui apparaissait en forme de fugue : la façade d'un immeuble qu'une autre imite et multiplie dans la perspective de la rue ;...
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Parfois, le monde entier lui apparaissait en forme de fugue : la façade d'un immeuble qu'une autre imite et multiplie dans la perspective de la rue ; le sujet d'un écho de fanfare, la réponse d'un carillon, le stretto du vent dans les feuillages ; le pas des chevaux et le rythme des
roues en voiture ; la conversation dont les thèmes vont, viennent, reviennent et se mêlent ; les couleurs des vitraux tournant selon l'heure dans les églises, la spirale des coquilles et celle des escaliers, les arêtes des cristaux, les rides de la neige ou du sable lorsqu'il vente, les feuilles décharnées, la ramification des troncs... Il s'intéressait moins à la matérialité des objets et des faits qu'à leur formule ou à leur signe : la réalité offre-t-elle rien d'aussi parfait que la musique, qui rend sonore l'ordre de l'univers ? A. F.
"Jean-Sébastien Bach fut vingt-sept ans durant directeur de la musique à l'école Saint-Thomas de Leipzig. C'était un homme petit de taille, ordinairement vêtu, sans rien qui attire l'attention sur lui.