Ce petit livre ne se résume pas au sens de la formule dont l'auteur fait souvent preuve et qui fait mouche face à la stupidité universelle (tant d'autres livres existent déjà dans ce créneau), non, il a pour objet la nature singulière de la betise endémique et exponentielle de NOTRE temps et qui nous contamine TOUS et chacun- non la sottise ou les erreurs de quelques individus face à d'autres, moins betes, mais bien la notre de maintenant et de tous... Par exemple les automatismes mobilisés par la manipulation des écrans passant pour de l'habilité, alors que cette « compétence »
n'implique que des réflexes court-circuitant l'attention prolongée nécessaire à toute réflexion approfondie, sont bien notre lot commun. P82 83 « Le capitalisme a besoin de la betise. Il la défend ; sans elle il serait privé d'un marché gigantesque.(..) Sans elle notre société s'effondre. L'idéal revendiqué des démocraties prétendues tenant toujours à quelque « croissance » infinie et ininterrompue, il importe que cette betise elle aussi croisse et se multiplie(..) jusqu'aux(..)lieux de décision.(...). Elle s'assoit avec l'élite à la table du Prince, devant son gateau au chocolat ».(cf Trump, avril 2017, une base aérienne en Syrie, Xi Jinping, 59 missiles et du gaz sarin, un gateau au chocolat = cocktail détonnant qu'analysent en forme de parabole de notre temps, les premières pages du livre- y revenant dans le développement de ce pamphlet comme à un refrain..).Il fustige la bien-pensance, cette « élégance de la betise »(Bernanos), dont les apotres sont les bourgeois de notre époque, plus sévères envers la violence de manifestants brisant une vitrine ou déchirant une chemise qu 'envers celle qui rase les forets pollue les mers et réduit au chomage des milliers d'ouvriers. p108 : « Si chacun était capable de renoncer à ses prérogatives et d'oublier ses préjugés pour assurer l'avenir de la planète et de l'humanité – cela n'arrivera pas. »Car : « on confiera toujours la foret aux bucherons la faune sauvage aux chasseurs, la politique aux économistes et l'économie aux financiers »...Que ce texte soit publié dans une collection nommée « un endroit où aller » résume ironiquement assez bien le désespoir ambivalent qu'on peut ressentir à la lecture de ce livre ; jubilatoire car on comprend mieux le monde qui nous entoure (la joie de comprendre dont parle Spinoza), déprimant car...on en est dans une impasse. Alors reste t il un endroit où aller pour y échapper ? Il n'est pas (encore?) interdit de rever...Mais meme le reve est court-circuité car « Caresser, divertir, abètir, « bercer », c'est toujours dominer. »Donc: P111 « l'extinction de l'espèce humaine, le dernier espoir pour la planète »... On pourrait en vouloir à l'auteur de l'implacabilité de son constat si bien argumenté mais peut-etre serait -on plus inspiré de souligner l'épithète "prétendues" dans "démocraties prétendues" cité ci-dessus.
.En attendant, pour se prémunir de la betise qui vient méditons ces quelques lignes : « l'accélération continue est le propre des chutes plutot que des ascensions »....Gustave Thibon. Et relire Kant ?
"Un endroit où aller?"
Ce petit livre ne se résume pas au sens de la formule dont l'auteur fait souvent preuve et qui fait mouche face à la stupidité universelle (tant d'autres livres existent déjà dans ce créneau), non, il a pour objet la nature singulière de la betise endémique et exponentielle de NOTRE temps et qui nous contamine TOUS et chacun- non la sottise ou les erreurs de quelques individus face à d'autres, moins betes, mais bien la notre de maintenant et de tous... Par exemple les automatismes mobilisés par la manipulation des écrans passant pour de l'habilité, alors que cette « compétence » n'implique que des réflexes court-circuitant l'attention prolongée nécessaire à toute réflexion approfondie, sont bien notre lot commun. P82 83 « Le capitalisme a besoin de la betise. Il la défend ; sans elle il serait privé d'un marché gigantesque.(..) Sans elle notre société s'effondre. L'idéal revendiqué des démocraties prétendues tenant toujours à quelque « croissance » infinie et ininterrompue, il importe que cette betise elle aussi croisse et se multiplie(..) jusqu'aux(..)lieux de décision.(...). Elle s'assoit avec l'élite à la table du Prince, devant son gateau au chocolat ».(cf Trump, avril 2017, une base aérienne en Syrie, Xi Jinping, 59 missiles et du gaz sarin, un gateau au chocolat = cocktail détonnant qu'analysent en forme de parabole de notre temps, les premières pages du livre- y revenant dans le développement de ce pamphlet comme à un refrain..).Il fustige la bien-pensance, cette « élégance de la betise »(Bernanos), dont les apotres sont les bourgeois de notre époque, plus sévères envers la violence de manifestants brisant une vitrine ou déchirant une chemise qu 'envers celle qui rase les forets pollue les mers et réduit au chomage des milliers d'ouvriers. p108 : « Si chacun était capable de renoncer à ses prérogatives et d'oublier ses préjugés pour assurer l'avenir de la planète et de l'humanité – cela n'arrivera pas. »Car : « on confiera toujours la foret aux bucherons la faune sauvage aux chasseurs, la politique aux économistes et l'économie aux financiers »...Que ce texte soit publié dans une collection nommée « un endroit où aller » résume ironiquement assez bien le désespoir ambivalent qu'on peut ressentir à la lecture de ce livre ; jubilatoire car on comprend mieux le monde qui nous entoure (la joie de comprendre dont parle Spinoza), déprimant car...on en est dans une impasse. Alors reste t il un endroit où aller pour y échapper ? Il n'est pas (encore?) interdit de rever...Mais meme le reve est court-circuité car « Caresser, divertir, abètir, « bercer », c'est toujours dominer. »Donc: P111 « l'extinction de l'espèce humaine, le dernier espoir pour la planète »... On pourrait en vouloir à l'auteur de l'implacabilité de son constat si bien argumenté mais peut-etre serait -on plus inspiré de souligner l'épithète "prétendues" dans "démocraties prétendues" cité ci-dessus.
.En attendant, pour se prémunir de la betise qui vient méditons ces quelques lignes : « l'accélération continue est le propre des chutes plutot que des ascensions »....Gustave Thibon. Et relire Kant ?