Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Ville dévote et fermée, où toutes les femmes ou presque portent le tchador, Qom est perçue par sa jeunesse comme profondément liberticide et d'un...
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Ville dévote et fermée, où toutes les femmes ou presque portent le tchador, Qom est perçue par sa jeunesse comme profondément liberticide et d'un ennui mortel. Peut-on seulement imaginer ce que c'est qu'avoir vingt ans dans une ville sainte chiite ? Dans cet ordre religieux hyperrépressif, la vie familiale, les relations, les loisirs..., tout s'organise autour des normes islamiques. La sécularisation, portée par une partie de cette jeunesse, est encore balbutiante. Les jeunes n'ont d'autre choix que de braver en cachette les interdits - les anciens et les autorités feignent d'ignorer ces écarts dans la plus grande hypocrisie. Ce mode de vie, qu'on pourrait penser d'un autre âge, nous intéresse aussi car il est le modèle de ce qui se produit en Occident, dans des quartiers musulmans périphériques, notamment pour ce qui est du rapport au pur et à l'impur, à la sécularisation de la société et des mœurs, à la question du voile, de la polygamie ou de la " modestie " féminine. L'auteur est le seul sociologue à avoir pu mener une enquête de cette ampleur en Iran. Durant trois ans, il a conduit avec Amir Nikpey des centaines d'entretiens auprès de jeunes Iraniens pour explorer au plus profond ce monde qu'en apparence tout oppose au nôtre.