Autrefois le rivage est un recueil de huit nouvelles, toutes ancrées sur l’île imaginaire de Solla en Corée du Sud. Dans chaque nouvelle, l’auteur décrit ce même paysage avec le mont Tamra puis les forêts, les cascades, les clairières et enfin le rivage avec les grottes. L’île est marquée aussi par la domination japonaise jusqu’à la seconde guerre mondiale où elle passe sous administration américaine.
Ces précisions géographiques et historiques sont importantes pour comprendre le caractère très secret des personnages. Les hommes ont souvent été enrôlés à contre cœur
dans l’armée japonaise. Les fils ont subi les bombardements américains. Et les femmes sont souvent plongeuses (dans l’océan) toute leur vie pour subsister. Les enfants ont parfois des séquelles physiques et morales à cause d’un incendie, d’un requin, d’un tremblement de terre ou de la disparition d’un parent.
Quelque soit la nouvelle, chaque personnage a cette douceur, cette fragilité lié à l’histoire de famille, cette réserve qui les rend touchants. Les sentiments entre les personnages sont à la fois forts et mystérieux.
Jim, ce serveur qui vient de perdre son frère dont le bateau a été pulvérisé par un sous-marin américain n’en éprouve pas moins de la compassion pour cette vieille veuve américaine qui recherche des traces de son amour perdu.
" L’attente, poursuit-elle. C’est comme une fièvre. Et lui je l’ai attendu. Mais celui qui est rentré, ce n’est pas l’homme que j’avais connu."
Ahrim, la vieille plongeuse s’émeut pour cet enfant manchot battu par ses camarades.
L’amour de Miya, orpheline et volontaire dans un hôpital pendant la seconde guerre mondiale, pour le jeune Junpei disparu à la guerre est d’un force gémellaire la conduisant aux limites de la folie.
Ma nouvelle préférée, Cherche-moi dans le camphrier est d’une profonde émotion avec la jeune Mihna qui ne peut se résoudre à quitter la maison familiale emplie des traces de sa mère disparue.
Si les nouvelles progressent dans l’échelle temporelle puisque la dernière se passe dans les années 2000, je regrette toutefois que chacune soit dans le même registre émotionnel.
L’auteur possède une belle sensibilité qui lui permet d’équilibrer force et émotion des personnages. Cela donnera sûrement un excellent roman et je note donc Snow Hunters pour une future lecture.
Nouvelles coréennes
Autrefois le rivage est un recueil de huit nouvelles, toutes ancrées sur l’île imaginaire de Solla en Corée du Sud. Dans chaque nouvelle, l’auteur décrit ce même paysage avec le mont Tamra puis les forêts, les cascades, les clairières et enfin le rivage avec les grottes. L’île est marquée aussi par la domination japonaise jusqu’à la seconde guerre mondiale où elle passe sous administration américaine.
Ces précisions géographiques et historiques sont importantes pour comprendre le caractère très secret des personnages. Les hommes ont souvent été enrôlés à contre cœur dans l’armée japonaise. Les fils ont subi les bombardements américains. Et les femmes sont souvent plongeuses (dans l’océan) toute leur vie pour subsister. Les enfants ont parfois des séquelles physiques et morales à cause d’un incendie, d’un requin, d’un tremblement de terre ou de la disparition d’un parent.
Quelque soit la nouvelle, chaque personnage a cette douceur, cette fragilité lié à l’histoire de famille, cette réserve qui les rend touchants. Les sentiments entre les personnages sont à la fois forts et mystérieux.
Jim, ce serveur qui vient de perdre son frère dont le bateau a été pulvérisé par un sous-marin américain n’en éprouve pas moins de la compassion pour cette vieille veuve américaine qui recherche des traces de son amour perdu.
" L’attente, poursuit-elle. C’est comme une fièvre. Et lui je l’ai attendu. Mais celui qui est rentré, ce n’est pas l’homme que j’avais connu."
Ahrim, la vieille plongeuse s’émeut pour cet enfant manchot battu par ses camarades.
L’amour de Miya, orpheline et volontaire dans un hôpital pendant la seconde guerre mondiale, pour le jeune Junpei disparu à la guerre est d’un force gémellaire la conduisant aux limites de la folie.
Ma nouvelle préférée, Cherche-moi dans le camphrier est d’une profonde émotion avec la jeune Mihna qui ne peut se résoudre à quitter la maison familiale emplie des traces de sa mère disparue.
Si les nouvelles progressent dans l’échelle temporelle puisque la dernière se passe dans les années 2000, je regrette toutefois que chacune soit dans le même registre émotionnel.
L’auteur possède une belle sensibilité qui lui permet d’équilibrer force et émotion des personnages. Cela donnera sûrement un excellent roman et je note donc Snow Hunters pour une future lecture.