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Le 13 décembre 1943, une tragédie a frappé la ville de Kalavryta : en représailles aux actions des résistants grecs, des soldats allemands ont assassiné tous les hommes présents. Parmi eux, Athos est laissé pour mort. Afin de surmonter son traumatisme, il se réfugie dans la forêt, qu'il ne quittera plus qu'à de très rares occasions, laissant sa femme et sa fille dans le doute quant à sa disparition.
Sa présence planera comme une ombre sur les trois générations de femmes de sa descendance, chacune oscillant entre la volonté d'en savoir davantage sur cet homme qu'elles ont peu ou pas connu, et celle d'oublier, pour se consacrer aux vivants. Dans son premier grand roman, récompensé par le prix de l'Académie d'Athènes, Maria Stefanopoulou convoque l'Histoire en mettant en regard les conséquences de la catastrophe historique et la vie dans la forêt garante de la liberté.
Avec virtuosité et une impressionnante compréhension de l'âme humaine, elle bâtit ce bouleversant récit qui interroge la transmission des mythes et de la mémoire.
Athos le forestier
Il y a les cris de la seconde guerre mondiale qui résonne toujours.
La vengeance et la colère.
Il y a la guerre civile qui déchire le peuple grec.
Et puis, au cœur de tout ça : Athos le forestier. Pivot de l’histoire, axe autour duquel tournent les voix et les cœurs. Athos et sa mémoire cryptée après avoir survécu au massacre de ses frères de résistance, à Kalavryta. Athos homme-nature, vieux sage, ayant fui l’homme pour la forêt.
Et Kurt, son alter-ego allemand, son bras droit. Déserteur, médecin des résistants.
Un roman d’une beauté douloureuse, un long chemin vers la libération.
Une réflexion sur l’homme, sur sa nature, ses instincts et ses violences. Mais aussi sur sa bonté et propension à la reconstruction et au pardon.