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A l'ombre de Pouillon propose un voyage dans l'oeuvre française et algérienne de Fernand Pouillon et "tente de résumer le destin de son oeuvre de 1986 à nos jours, et son rôle dans l'architecture contemporaine". Ainsi G. Barazzetta, architecte italien praticien et enseignant, éclaircit le retentissement que l'architecture romaine de la Provence a pu exercer sur l'art de F. Pouillon. Il met en évidence que cette influence est de plusieurs natures : le caractère monumental certes mais aussi l'exemple d'Arles où ce sont l'habitat et la ville qui ont exercé leur emprise sur le monument ; également le lien indéfectible de cette architecture entre ses matériaux, ses formes et ses méthodes de construction, un credo de F.
Pouillon. G. Barazzetta rappelle les livres du XVIe au XVIIIe siècle qui ont prolongé l'influence monumentale romaine - des livres familiers pour F. Pouillon - jusque pour lui-même le rôle d'Aldo Rossi dans cette prise de conscience. Sans s'y attarder, l'auteur situe les réalisations plus qu'il ne les décrit. Il questionne la réussite exceptionnelle et durable de l'oeuvre et sa capacité à créer la ville, qu'il attribue à la synthèse de l'unité essentielle des trois esprits : urbaniste, architecte et constructeur.
Est-ce le fait de sa culture italienne ? Tout comme la Biennale de Venise l'avait fait en 1982, Giulio Barazzetta attribue à l'oeuvre algérienne de la seconde période les qualités qu'elle mérite, en restituant une part des choix intellectuels et culturels de F. Pouillon pour réaliser une oeuvre qui reste de premier plan. En commentant ses recueils de relevés, l'auteur met le doigt sur la principale activité didactique de F.
Pouillon, trop ignorée jusqu'à ce jour. Le petit ouvrage s'achève sur le chapitre "ce que j'ai appris" en quatre points que F. Pouillon n'aurait certainement pas renié.