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" Je mets ma fortune et mon amour à vos pieds. Si je vous tenais dons mon lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même onze mille verges me châtient si je mens ! "
Le prince Vibescu de Bucarest a grand appétit et il paraît qu'à Paris, les femmes ont cuisse légère. Alors sus, à l'abordage ! Juste là de quoi éveiller notre prince qui entend s'ouvrir à de multiples horizons charnels et entreprend un voyage frénétique où toutes les combinaisons sont possibles.
Mais attention : qui aime bien châtie bien.
Ce livre circulait sous le manteau au début du siècle et il fut même chuchoté que l'on y trouvait du " Sade accommodé à la sauce rabelaisienne ".
Un roman érotique pervers et dépravé, digne du Marquis de Sade !
Tout d'abord, il faut savoir que "Les onze mille verges" est à lire de manière détachée, en tenant compte qu'il s'agit bien d'un personnage de fiction et non d'un reflet imagé de Guillaume Apollinaire lui-même ! Tout comme le Marquis de Sade, il s'agit d'une brutale mise en lumière de la perversion sexuelle et de ses déboires, de ce que l'esprit humain est capable d'imaginer de pire, afin d'assouvir ses désirs et ses fantasmes les plus fous ! En revanche, il s'agit bien d'un roman parfois pesant, sans que nous ne comprenions vraiment où ce dernier veut nous mener. Tandis que l'absence réelle d'histoire permet un faible point positif, celui de mettre en avant des chapitres lus comme des chroniques sexuelles, à lire pour le plaisir et qui, lorsqu'elles correspondent à nos fantasmes personnels, excitent le lecteur et lui fait passer un agréable moment...