Mirko Sabatino parvient à capter avec justesse et intelligence, ce moment si particulièrement important : la fin de la jeunesse, le passage à l’âge adulte. De l’innocence à la trop grande compréhension du monde.
C’est devenir grand que de découvrir la fraternité et l’amour. c’est devenir vieux, trop vieux si jeune, de voir son monde basculer.
Un village italien, dans les Pouilles.
Primo, Mimmo et Damiano sont des gosses de la rue.
Primo porte sur lui la lettre que son père lui a écrite avant de mourir. Une présence malgré l’absence trop forte.
Viola, sa sœur,
dont il se fait le tuteur.
Mimmo et la trouille vissée au ventre. Et un avenir de pape.
Damiano, qui sait se jeter d’une voiture lancée à plein régime.
Amis de toujours, amis pour la vie.
Puis, peu à peu, la spirale du mal se met en place. Car l’homme est un loup pour l’homme, car l’enfant pour se défendre ne peut plus compter que sur lui-même et sur ses copains. On signe un pacte de sang. Quoi qu’il arrive. Quoi que l’on fasse.
Vengeance, fraternité, loyauté, premiers amours et premières peines sont les ingrédients de cette histoire sous le soleil cuisant des Pouilles.
Un roman qui vous arracherait volontiers les tripes et des sceaux de larmes si, au-delà de la douleur, ne restait pas aussi la beauté abrasive d’une amitié indéfectible. Et ce regard d’enfant sur l’horizon.
A la fois si beau et si dur, un premier roman à la maîtrise impeccable.
Superbe !
Un été
Il y a des romans qu'on a envie, même avant de les avoir finis, de conseiller, tellement on les aime. Tellement les personnages nous touchent. Tellement leur histoire devient notre propre histoire. Au point d'en rêver.
C'est le cas de ce roman poignant. La vie est là, puissante, tendre, douloureuse, belle comme un été qui meurt trop tôt.