A travers le destin d'une riche famille juive polonaise, Isaac Bashevis Singer nous entraîne dans ce qu'était la société juive en Pologne au début du XXè siècle, une communauté qui vivait en vase clos, respectant les principes du Talmud, évitant les rapports avec le reste de la population polonaise. On en apprend beaucoup sur les rites religieux, les fêtes, la foi, les divers courants. Persuadés que c'est en respectant scrupuleusement les traditions qu'on se préserve de tout, les juifs de Varsovie acceptent les insultes et rebuffades d'un antisémitisme latent qui monte en puissance
au fil du temps.
Tous différents, souvent brouillés entre eux mais unis dans la foi, les Moskat sont la quintessence d'un peuple persécuté, résigné, fataliste et résolument confiant en Dieu. Au sein de la famille les relations sont compliquées entre ceux qui ne tolèrent aucune entorse aux lois hassidiques, ceux qui se "modernisent" et ceux qui vont jusqu'à oublier leur foi. Mais ils sont tous attachants à leur façon et quand le roman s'achève, au moment de l'entrée des nazis à Varsovie, on tremble pour ceux qui ont fait le choix de rester en Pologne, inconscients du danger ou simplement prêts à accepter cette nouvelle épreuve que Dieu met sur leur chemin.
Un roman riche, presque un documentaire, sur une communauté dont on ne sait pas grand chose, finalement, quand on n'en fait pas partie. Une très intéressante découverte que je dois au Club des lecteurs dialogues croisés. Un grand merci à Caroline.
La loi du Talmud
A travers le destin d'une riche famille juive polonaise, Isaac Bashevis Singer nous entraîne dans ce qu'était la société juive en Pologne au début du XXè siècle, une communauté qui vivait en vase clos, respectant les principes du Talmud, évitant les rapports avec le reste de la population polonaise. On en apprend beaucoup sur les rites religieux, les fêtes, la foi, les divers courants. Persuadés que c'est en respectant scrupuleusement les traditions qu'on se préserve de tout, les juifs de Varsovie acceptent les insultes et rebuffades d'un antisémitisme latent qui monte en puissance au fil du temps.
Tous différents, souvent brouillés entre eux mais unis dans la foi, les Moskat sont la quintessence d'un peuple persécuté, résigné, fataliste et résolument confiant en Dieu. Au sein de la famille les relations sont compliquées entre ceux qui ne tolèrent aucune entorse aux lois hassidiques, ceux qui se "modernisent" et ceux qui vont jusqu'à oublier leur foi. Mais ils sont tous attachants à leur façon et quand le roman s'achève, au moment de l'entrée des nazis à Varsovie, on tremble pour ceux qui ont fait le choix de rester en Pologne, inconscients du danger ou simplement prêts à accepter cette nouvelle épreuve que Dieu met sur leur chemin.
Un roman riche, presque un documentaire, sur une communauté dont on ne sait pas grand chose, finalement, quand on n'en fait pas partie. Une très intéressante découverte que je dois au Club des lecteurs dialogues croisés. Un grand merci à Caroline.