J'avais peur d'être puissamment ennuyé à la lecture de ce livre, attendu que la poésie n'est guère à mon goût et qu'en plus, il s'agit ici de poèmes de plusieurs milliers de vers. Mais, puisqu'il s'agit également de Tolkien, j'ai décidé de tenter la lecture.
Grand bien m'en a fait ! J'ai été intéressé du début à la fin, même par les vers. La traduction est très bonne, car la métrique est presque toujours respectée ; et, pour ce qui est du second grand lai (le Lai de Leithian), l'édition bilingue permet d'apprécier la version originale, ce qui est fort bienvenu.
Les commentaires
de Christopher Tolkien sont, comme à l'habitude, très intéressants ; et la critique de C. S. Lewis m'a beaucoup étonnée de par sa forme, surprenante et donc, d'une certaine manière, amusante. Encore une fois, ce fut très appréciable (et apprécié, pour ce qui me concerne). C'est là que l'on constate clairement la différence de caractère entre Tolkien et Lewis : chacun a une vision différente de la poésie et de la littérature de l'imaginaire. Lewis est plus proche de la magie, une vision enfantine de la beauté et du merveilleux ; tandis que Tolkien est proche de l'épopée, suivant une certaine tradition, un héritage, de la littérature Antique.
Un livre passionnant, donc (tant au niveau des informations que l'on y peut dénicher, qu'à celui purement littéraire consistant en la lecture et l'appréciation des lais), dont je recommande la lecture à toute personne assez sensée pour me comprendre. Mais il serait judicieux de lire, avant cela, au moins l'un des récits autonomes et achevés que Tolkien écrivit à ses heures perdues, particulièrement le Silmarillion, afin de mieux comprendre les histoires contées par les lais ou, tout du moins, afin de n'être par frustré par leur fin abrupte ; car, rappelons-le, ces lais ne furent jamais achevés par Tolkien, et l'on en peut connaître la fin que dans leur version en prose, dans le Silmarillion (et, pour le premier lai, dans Les Enfants de Hurin, l'histoire complète qui ne figure que partiellement dans le Silmarillion).
Des lais d'une magnificence exceptionnelle
J'avais peur d'être puissamment ennuyé à la lecture de ce livre, attendu que la poésie n'est guère à mon goût et qu'en plus, il s'agit ici de poèmes de plusieurs milliers de vers. Mais, puisqu'il s'agit également de Tolkien, j'ai décidé de tenter la lecture.
Grand bien m'en a fait ! J'ai été intéressé du début à la fin, même par les vers. La traduction est très bonne, car la métrique est presque toujours respectée ; et, pour ce qui est du second grand lai (le Lai de Leithian), l'édition bilingue permet d'apprécier la version originale, ce qui est fort bienvenu.
Les commentaires de Christopher Tolkien sont, comme à l'habitude, très intéressants ; et la critique de C. S. Lewis m'a beaucoup étonnée de par sa forme, surprenante et donc, d'une certaine manière, amusante. Encore une fois, ce fut très appréciable (et apprécié, pour ce qui me concerne). C'est là que l'on constate clairement la différence de caractère entre Tolkien et Lewis : chacun a une vision différente de la poésie et de la littérature de l'imaginaire. Lewis est plus proche de la magie, une vision enfantine de la beauté et du merveilleux ; tandis que Tolkien est proche de l'épopée, suivant une certaine tradition, un héritage, de la littérature Antique.
Un livre passionnant, donc (tant au niveau des informations que l'on y peut dénicher, qu'à celui purement littéraire consistant en la lecture et l'appréciation des lais), dont je recommande la lecture à toute personne assez sensée pour me comprendre. Mais il serait judicieux de lire, avant cela, au moins l'un des récits autonomes et achevés que Tolkien écrivit à ses heures perdues, particulièrement le Silmarillion, afin de mieux comprendre les histoires contées par les lais ou, tout du moins, afin de n'être par frustré par leur fin abrupte ; car, rappelons-le, ces lais ne furent jamais achevés par Tolkien, et l'on en peut connaître la fin que dans leur version en prose, dans le Silmarillion (et, pour le premier lai, dans Les Enfants de Hurin, l'histoire complète qui ne figure que partiellement dans le Silmarillion).