Les confessions d'une veuve noire 2

Les "veuves noires" , on les trouve partout jusqu'aux sommets des pouvoirs politiques où elles chuchotent silencieusement aux oreilles des grands décideurs étatiques. Ce sont elles qui ont convaincu doucereusement les hautes autorités de donner tous les droits d'héritage à la veuve heureuse et en faire une "journée mondiale de la veuve" . Elles sont fortement impliquées dans des meurtres généralement non élucidés.
Comme moi, ces veuves assassinent dans le silence le plus absolu et se volatilisent dans la nature comme celle qui avait endormi discrètement un célèbre homme politique dans l'hôtel chic du roi Dowé de Libreville. Généralement, on use de plusieurs armes. Il y a des "veuves noires" qui tuent avec des pilons, avec lesquels elles fracassent les têtes de leurs maris. Ce fut le cas de ce chanteur de la ville de sable, qui a été victime de cette violence.
Il y a celles qui emploient des couteaux de cuisine, comme celles qui ont castré leurs époux infidèles pendant leur sommeil. Autre exemple, cette femme de Libreville qui n'avait pas hésité à sectionner le sexe de son mari qui dormait. Ou celles qui aspergent de l'acide aux visages de leurs maris pendant leur sommeil. Il y a celles qui, comme moi, usent du fétichisme à travers le poison lent du "paquet de la belle-mère" , mais aussi du "Tabgessi" , un fétiche redoutable du nord du Gabon et d'autres pratiques de sorcellerie.