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Comment envisager une nouvelle pratique, voire une vision nouvelle du bijou, à une époque où le "rétro" est considéré comme règle et norme ? Quels paramètres doit-on modifier dans le bijou actuel, pour qu'il soit en phase avec les désirs exprimés ou refoulés d'une société qui a choisi de mettre une barrière entre le sacré et le profane ? Quelle forme le bijou doit-il revêtir, afin d'oeuvrer en tant que médiateur entre la femme et l'autre ? Et enfin, de quels attributs un bijou "made in Tunisia" doit-il être doté afin d'être à même de faire face à la concurrence ? C'est autour de ces axes que j'ai choisi d'évoluer, et ce, en vue de permettre au bijou de reconquérir cette suprématie perdue depuis qu'il a été dépossédé de tout caractère sacré, magique, ou symbolique.
Et en conséquence, depuis qu'il a embrassé une fonction purement décorative. Ce travail est une tentative de reconsidération du bijou afin qu'il puisse se présenter, non plus comme élément accessoire, mais plutôt comme un ajout primordial, principal et fondamental, un objet attrayant mais soumis à des exigences précises dès lors qu'il contribue à l'épanouissement de la femme.
