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"Il laissa tomber le cliché qui alla rejoindre le tas de papiers emmêlés sur son bureau. Puis il se leva avec un soupir et essaya de se dégourdir les jambes en faisant le va-et-vient devant son bureau. Le parquet craqua sous ses pas, mais ce bruit ne le gêna pas. De temps à autre, il jetait un bref coup d'œil sur les documents. Quelque chose le perturba. Le crime odieux, il connaissait, il n'en était pas à sa première affaire.
Des cadavres et des assassins, il en avait vu toute une panoplie durant sa carrière. Chaque enquête résolue lui avait procuré une satisfaction personnelle indescriptible et avait suscité au fur et à mesure l'attention de ses supérieurs. Il avait gravi les échelons de la hiérarchie au même rythme que les arrestations qu'il avait commanditées. Mais cette affaire-ci, ce meurtre sauvage, calculé, lui donnait froid dans le dos.
Pourquoi ? Qu'est-ce qui l'inquiétait tant et qu'il n'arrivait pas à capter ? Qui semblait le narguer et lui susurrer à l'oreille que ce crime n'était pas comme les autres ?" Torturé, frappé à mort, le visage brûlé à l'acide, Marc Becker est la nouvelle affaire d'homicide dont hérite Éric Gobin de Pierrac. Mais la victime appartient également au passé d'Anouk Gilles. L'occasion pour le capitaine et la romancière de collaborer à nouveau...
Publiant un roman pour la première fois sous son vrai nom, Annie Loschetter délaisse le fantastique mais n'en poursuit pas moins les aventures d'Anouk Gilles, l'héroïne du dernier volet de "Quelque part sur le continent". Explorant la jeunesse de son double de fiction, ce nouvel opus dévoile la relation aussi complexe que dangereuse entre quatre amies d'enfance pour tisser la toile d'un thriller aussi habile que malin.
