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« Que serait-elle pour cette autre humeur ? Elle deviendrait moche ou belle, elle susciterait le dégoût ou la pitié, la haine ou l’amour, un sentiment de danger ou de la fascination. Tout cela était pareil au fond. Elle était subordonnée à l’autre, à la vision qu’il aurait d’elle, aux mots qu’il emploierait, à son état d’esprit à ce moment trop précis. Et elle, paralysée, muette, jouirait d’une impuissance déchirante ».
La Mélancolie de l’orage est une réflexion sur l’illusion des mots et
l’illusion de l’autre. Une preuve, s’il en fallait une, que personne ne sait véritablement qui est ce « je » qui grandit au fil des pages, ou le long de la vie.