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Quand l'heure a sonné en Kitrompequie pour donner l'exemple d'une alternance pacifique et civilisée du pouvoir, le jeune président, porté au pouvoir après l'assassinat de son père, montre à sa façon sa grandeur d'esprit : il dribble le vainqueur du scrutin et cède le pouvoir, au détriment même de son dauphin, à un troisième larron jugé moins conflictuel ! Mais ce choix n'est pas innocent : lors du premier scrutin, allongé d'un bonus de deux ans dans une tentative de réviser la constitution, il avait subtilisé la victoire au véritable vainqueur, le père de ce troisième larron, et ce dernier est déterminé à s'emparer du pouvoir pour se venger du destin.
De plus, le président sortant n'a pas les mains propres pour céder le pouvoir à n'importe qui : pendant son règne, il a mis son pays en coupe réglée et a multiplié des fosses communes ! Mais très vite, la coalition au pouvoir se transforme en un cocktail Molotov prêt à exploser : le bénéficiaire du pouvoir veut voler de ses propres ailes, mais le président sortant empêche son élan, tel le marchand qui retient par la queue la chèvre qu'il vient de vendre.
