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Dans le Japon de l’après-guerre, Laurent Monfort, correspondant auprès de l’AFP, s’éprend d’un être à la frontière des sexes et des genres. Irrésistiblement, lui, l’homme marié à Alix et père d’un
petit garçon, succombe à Katsuburo, célèbre onnagata du théâtre kabuki, acteur qui évolue dans les drapés et les soies, quasiment dans la peau, des personnages féminins qu’il incarne. Entre eux, à la
faveur des rencontres troublantes et des jeux de regards, jaillit ainsi une passion inéluctable… Mais plus qu’être un artiste ensorcelant, Katsuburo, de son vrai nom Shunam, est une créature de secrets
et de masques, qui, loin des planches, entretient des relations étroites avec le parti communiste chinois.
Celui-là même qui est si peu apprécié par les autorités pour son soutien actif auprès des
insurgés vietnamiens. Ce sont à des relations clandestines, emportées par l’histoire, la morale, ou tout simplement l’évidence, que donne vie Giselle Nesmon dans sa Dame de Kiyomi, oeuvre dans laquelle le trio de personnages formé par Laurent, Alix et Shunam ne cesse de se décomposer pour mieux se reconstruire et se transposer ailleurs.
Un roman délicat, fascinant, qui orchestre pour ses principales figures, entre Tokyo et Bretagne, une danse tragique où s’entrelacent amour, culpabilité, désillusion, séparation, deuil, cendres et sang.