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De toutes conditions, qu'ils soient conquérants ou modestes, qu'ils détiennent le pouvoir ou qu'ils vivent parmi les humbles, les personnages des nouvelles de Kanthiompa Badiopa font l'expérience des heurs et malheurs dispensés par l'existence. Ainsi de cet immigré intégré expulsé de France ; ainsi de cette amitié entre deux hommes qui volent en éclats ; ainsi de cette femme obsédée par sa jeunesse ou de cette veuve injustement accusée de la mort de son époux.
Toutefois, au-delà des destinées particulières et parce qu'il se fait l'observateur de l'âme et de la société, de la capacité des uns à la bonté tout autant de l'attirance des autres pour les vertiges, l'auteur dresse le portrait d'une humanité magnifiquement, dérisoirement, terriblement fragile. Ces " Fragments de vies " forment une œuvre morale. Mais le terme ne doit pas être accepté dans l'idée que Kanthiompa Badiopa nous dispenserait ici des leçons.
Non, " morale " doit ici être entendu dans son sens ancien et traditionnel, en ce qu'il réfère à nos mœurs, à notre manière de nous positionner face à la vie et à autrui. Si bien que ces nouvelles établissent un portrait contrasté de nous-mêmes, de nos lubies et de nos aveuglements, de notre égoïsme et de nos emportements, de notre folie, qu'elle soit douce ou cruelle.