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Il y en a une qui prie, une autre qui est en prison, une autre encore qui parle à son chat, et certaines qui regardent les voisines de haut en buvant leur thé infect. Leurs maris ont tous disparu. Elles sont vieilles, certes, mais savent qu'elles pourraient bien rester en vie une ou deux décennies encore, dans ce pays où il n'est plus rare de devenir centenaire. Alors elles passent leur temps chez le coiffeur, à boire et à jouer au Scrabble, à essayer de comprendre comment fonctionne un téléphone, à commenter les faits divers, à critiquer leur progéniture qui ne vient pas assez, à s'offusquer de l'évolution des moeurs...
Elles savent que le monde bouge, et quelles devraient changer leurs habitudes, mais comment faire, à leur âge ? Aussi, l'arrivée de Nicole, une "jeunesse" qui entame tout juste sa retraite, et l'annonce d'une catastrophe imminente vont-elles perturber leur quotidien.
Etonnant
Bienvenue au Trou, une ville du sud de la France, ensoleillée 365 jours par an et où la moyenne d’âge est de plus de … 80 ans. Dans cette ville, vivent surtout des femmes, veuves pour la plupart qui, chacune à sa manière, vit sa vieillesse, ses doutes, ses rêves, son désarroi, sa solitude. Le titre « Les vieilles » est audacieux, surtout dans une époque où le politiquement correct est de mise.
Ce roman sur la vieillesse est vraiment original. La rencontre avec ces femmes nous plonge en plein cœur d’un âge difficile à vivre. Cette rencontre se veut salutaire mais certains événements de la vie fragilisent un équilibre déjà précaire. Oui, certaines personnes âgées sont insupportables, peuvent devenir méchantes mais faut-il pour autant les blâmer ? Vivre cet âge est une épreuve et le suicide des vieux est une réalité. Pascale Gautier décrit avec beaucoup de poésie, d’humour et de désinvolture ce vieil âge et tout ce qui s’y rattachent. Les personnages sont attachants et l’écriture nous procure un réel plaisir de lecture. A découvrir.