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Enfin, tu l'as deviné, Nathalie, et peut-être vaut-il
mieux que tu saches tout : oui, ma vie est dominée par un fantôme, il se dessine vaguement au moindre mot qui le provoque, il s'agite souvent de lui-même au-dessus de moi. J'ai d'imposants souvenirs ensevelis au fond de mon âme comme ces productions marines qui s'aperçoivent par les temps calmes, et que les flots de la tempête jettent en fragments sur la grève.
Quoique le travail que nécessitent les idées pour être exprimées ait contenu ces anciennes émotions qui me font tant de mal
quand elles se réveillent trop soudainement, s'il y avait dans cette confusion des éclats qui se blessassent, souviens-toi que tu as menacé si je ne t'obéissais pas, ne me punis donc de t'avoir obéi ? Je voudrais que ma confidence redoublât ta tendresse.