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À découvrir
C'est l'histoire de Michel Marini, adolescent dans les années 60 et qui va rencontrer des personnes extraordinaires qui ont été d'un côté des victimes de l'Histoire, ses amis du Club des incorrigibles optimistes, Igor,Léonid et Sacha et tous les autres dont il nous raconte les vies extraordinaires; et sa famille, ses amis du "quotidien", Pierre, Cécile, et sa petite amie Camille . Il eut une adolescence passionnante avec des moments forts, tristes ou drôles mais jamais ennuyeux. L'auteur nous décrit toute une époque, historique et aussi la jeunesse de n'importe quel adolescent vivant à Paris mais en y introduisant des personnages forts et des gens connus tel Sartre ou Kessel; ce qui en fait un récit fabuleux à lire.
ma chronique: http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/2014/05/le-club-des-incorrigibles-optimistes-jean-michel-guenassia.html
Résumé : Martin Mariani est un adolescent parisien, qui vit dans les années 60. Période d’après-guerre mondiale et de guerre d’Algérie. Fervent joueur de Baby-foot il découvre par hasard, dans un bistrot, un club composé d’éminents intellectuels et de personnages atypiques réfugiés d’Europe de l’Ouest. Le jeune homme y apprend les échecs, l’Histoire, mais aussi la vie. On découvre le vécut des membres du club, leurs histoires, les leçons à
en tirer, la reconstruction et l’écriture de nouvelles pages. Plusieurs éléments et intrigues s’entremêlent et tout se dévoile à la fin de manière surprenante. Entre drames sociétaux et familiaux l’auteur nous dépeint des protagonistes qui ont souffert, souffrent, mais demeurent d’incorrigibles optimistes.
Paris, fin des années 50 début des années 60 c'est le début du rock et de la guerre d'Algérie, Michel un jeune parisien dévoreur de livres, cancre en maths et champion de baby-foot va découvrir dans le café où il retrouvait ses copains pour des matchs endiablés, un club étrange dont au fur et à mesure il va devenir membre.
Le club des incorrigibles optimistes a été créé par Igor, ancien médecin soviétique réfugié à Paris. Dans ce club on joue aux échecs entre réfugiés politiques originaires des pays de l'Est, on s'organise pour les démarches administratives,
on boit, on refait le monde on se dispute entre anciens russes blancs et communistes opposants au régime stalinien.
Un roman passionnant ou nous sommes les témoins de la jeunesse d'un parisien au début des années 60, les premières amours, l'affrontement avec les parents, la découverte de la musique et de la photo mais aussi la vie des réfugiés politiques à cette époque, une vie en communauté au sein du club sous le patronage de Kessel et de Sartre, et leurs affrontements liés à leur histoire commune avant l'exil.
On suit Michel à travers son adoslescence, le lycée qui l'ennuie, l'amour de la lecture, sa famille, ses amitiés, ses amours, ses rencontres avec des réfugiés russe. Ce livre est plein d'histoires qui s'entremêlent, de retours en arrière, d'anecdotes truculentes. Rires et émotions garanties.
A lire.
Comme ma lecture du dernier roman du même auteur, celle-ci m'a parue inégale mais je l'ai tout de même préférée à La vie rêvée d'Ernesto G. J'ai adoré le rapport que Michel entretient avec la lecture, même si parfois je me dis que c'est un peu un moyen facile de nous mettre dans la poche de l'auteur puisque nous sommes souvent des dévoreuses de livres qui peuvent s'identifier au personnage. Les excuses que Michel trouve pour expliquer ses retards, qui sont souvent vraies, m'ont vraiment fait sourire:
Quand quelques jours plus tard, j'ai expliqué à l'appariteur, un pion thésard,
que mon retard était dû au suicide d'Anna Karénine, il a cru que je me foutais de lui.
Il a des cas de conscience que tout lecteur finit par avoir (et qu'on retrouve dans 7 femmes de Lydie Salvayre):
Je ne lisais pas un romancier. Je lisais sa vie et je n'arrivais pas à aimer l'oeuvre si je n'aimais pas l'homme. ... Comment réagir quand vous adoriez Jules Verne, Maupassant, Dostoïevski, Flaubert, Simenon et une flopée d'autres qui se révélaient d'abominables salauds?
Michel Guenassia nous fait voyager en Algérie, en Russie, nous décrit ces générations d'hommes sacrifiées mais toujours avec une pointe d'humour:
Buzzati a produit une oeuvre imaginaire et irréaliste. Son fort a une incroyable densité d'intellectuels au mètre carré. Ici, c'est la vraie vie: une concentration d'abrutis.
Les personnages sont attachants et souvent décrits par leurs habitudes de lecture:
Elle adorait Camus. Franck le détestait. Je ne savais pas encore que c'était comme pour Reims ou le Racing Club de Paris, Renault ou Peugeot, le bordeaux ou le beaujolais, les Russes ou les Américains, on devait choisir son camp et ne plus en changer.
ou par leurs jugements à l'emporte-pièce qui nous font sourire:
Les mathématiques, c'est l'autorité. Quand on fait un blocage avec les maths, c'est qu'on a un problème avec le père et avec l'autorité.
Mais si toutes ces petites phrases que j'ai relevéées ont l'air drôle, ne vous y fiez pas, c'est un roman dans lequel les apparences joviales cachent de profondes blessures : celles des Marini qui se déchirent ou se séparent, celles d'un enfant qui ne se sent pas aimé, celles de ceux qui ont connu la guerre d'Algérie, ou le déracinement lié au communisme. Si j'ai beaucoup aimé le début, mon intérêt s'est un peu étiolé au fil des pages mais ce fut une lecture agréable et je comprends tout à fait qu'il ait obtenu le Prix Goncourt des lycéens.
Depuis longtemps j'avais envie de lire ce gros pavé qui me regardait sur l'étagère de la bibliothèque. Je n'ai pas été déçue de finalement m'y mettre. Nous suivons au fil des pages l'adolescence du jeune Michel dans le Paris des années 60, le club d'échecs et ses habitués tous réfugiés des pays de l'est, la cinémathèque, les cours à H IV, l'amitié, la famille et la guerre d'Algérie. Je n'ai pas pu m'en défaire et j'ai même du mal à lire autre chose maintenant. Superbe.
Peut être un livre pour gros lecteur (plus de 700 pages quand même) quoiqu'on se laisse vraiment prendre par l'histoire des différents personnages. Moi je ne m'en suis pas lassée, j'ai découvert la France de ces années là, avec ce narrateur lecteur compulsif qui lit tout le temps. Comment ne pas s'attacher à un héros qui quand il découvre un auteur lit tout ses livres (comme moi) lit en marchant, récolte des heures de colles à force d'arriver en retard en cours, trop pris par l'histoire? Au détour d'une page on tombe sur une pensée, une réflexion, une vision de l'amour, l'amitié,
la vie, la confiance, la trahison, la démocratie... Simple mais juste, parfois drôle, enrichissante... Un philosophie de vie de ces personnages qui ont tout perdu, trahi leurs idéaux pour sauver leur peaux dans certains cas, mais qui ont su malgré tout rester optimistes -à leur façon- et profitent de ce qu'ils ont, de la vie et du moment présent.
Une fois ce livre refermé j'aurais rempilé pour encore 700 pages. Le seul problème c'est que depuis dans les rayons plus rien ne me fait envie, et les livres que je lis me paraissent fades...
La vie d'un garçon de 12 ans en 1959, c'est la guerre d'Algérie, le rock et les parties de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. C'est dans ce bar qu'il rencontre un jour des réfugiés politiques de l'Est, à la vie cabossée par l'Histoire. On suit alors Michel, Tibor, Léonid et les autres dans cette fresque passionnante des années 60.
Peut-être le roman le plus ambitieux de la rentrée, à découvrir absolument !
J'ai beaucoup aimé ce roman, certes un pavé mais dans lequel on ne s'ennuie jamais, grâce au rythme des récits entrecroisés, ceux de Michel (son adolescence, une famille qui se déchire, la guerre d'Algérie, le bac, les premières amours) et ceux des membres du club, à l'histoire personnelle très chargée. Les petites histoires croisent la grande Histoire, on rencontre Kessel et Sartre, on saisit l'atmosphère de ces années 60 au cours desquelles des changements s'annoncent dans la société, bref, pas de temps mort et au final, un roman tout à fait captivant, dont je comprends qu'il
ait obtenu le Prix Goncourt des Lycéens (comment n'auraient-ils pas pu se reconnaître dans le personnage à fleur de peau de Michel ?)
“Le Club…” ce sont des routes qui se croisent, des personnages qui se rencontrent, se lient et parfois se déchirent. Le récit se déroule à Paris mais dans un Paris multi-culturel, où Sartre et Kessel fréquentent la même arrière-salle d’une modeste brasserie que Igor, Pavel ou encore Léonid, réfugiés du Rideau de Fer. Et bien sûr, le Paris des années 60 connaît la guerre froide mais il connait aussi la guerre d’Algérie, thème également récurrent dans le roman.
Le décor est planté: le narrateur, Michel Marini, un gamin ordinaire de 12 ans va fréquenter ce fameux club
d’échecs du Balto dans lequel se côtoient ces nombreux personnages hauts en couleurs et y apprendre beaucoup. Il y apprendra notamment la douleur de l’exil de ces joueurs d’échecs aux parcours chaotiques, l’impossibilité de se défaire d’un passé qui vous colle à la peau et vous rattrape sans cesse, mais également l’amitié vraie, la solidarité et la générosité des philosophes français qui n’hésitent pas à donner un coup de pouce aux membres du club quand les fins de mois sont trop difficiles…
C’est un club qui reflète la vie sans chichis ni masques. Michel va y grandir pendant 5 ans et y mener une vie presque parallèle à sa vie d’enfant. Il trouve dans ce club un refuge où la vie est comme suspendue et dans lequel il peut oublier un peu ses parents qui se déchirent, son ami tué au combat, son frère Franck qui s’engage dans l’armée pour fuir le désastre familial ou encore la jolie Cécile, une amie chère mais ô combien fragile.
Ce club voit donc se côtoyer des personnages aux histoires entières, souvent tristes mais qui n’ont rien perdu de leur optimisme et de leur foi en la vie.
C’est un roman que j’ai vraiment apprécié pour les portraits de ces différents héros et qui se dévoilent au fur et à mesure du texte. Bien qu’ils n’aient pas toujours eu une attitude irréprochable dans leur pays ou en France et bien qu’ils aient des secrets lourds et parfois honteux, Jean-Michel Guenassia parvient à rendre ces personnages réellement attachants. Peut-être parce qu’ils sont “vrais”. Peut-être parce qu’à des degrés différents, nous pouvons tous nous retrouver dans ces portraits d’hommes ordinaires.
De plus, pour donner à ce récit tout l’éclat qu’il méritait, l’auteur a su manier un style parfaitement fluide et entrainant qui ont rendu ces 700 pages très faciles à lire. Ce roman a donc été un l’occasion d’un voyage très agréable au pays des hommes, de leurs bassesses et de leurs espoirs.
Je vous le recommande chaudement.
On se laisse entraîner dans cette histoire aux personnages fabuleux, souvent héroïques ou simplement attachants ! Si la structure du roman présente quelques longueurs, le verbe est enlevé et les situations cinématographiques. A lire et à partager pour entrer dans ce fameux "club des incorrigibles optimistes" !
J'ai été bien décu par ce livre aux critiques intéressantes. J'ai eu du mal à m'intéresser aux aventures adolescentes de ces jeunes.
Une pépite !
730 pages... et pourtant, chacune d'entre elles défile à une vitesse folle ! Quelle histoire !
On s'attache à Michel, bien sûr, mais aussi à Sacha, Léonid, Imré, Igor et tous les autres. C'est la force de ce roman : chaque personnage a son histoire, ses erreurs, ses (dés)espérences, sa personnalité. Tous sont incroyablement réels, crédibles, importants... et liés par un terrible secret.
Un récit initiatique qui parle de famille, de guerre, de musique, de littérature, de photographie, de philosophie, d'amour, de haine... d'échecs ? Et tout comme Michel, on sort de cette arrière-salle émus et des souvenirs plein la tête.